A la différence des vins blancs, les vins rouges sont vinifiés avec le jus, les pépins et les peaux. Seules les rafles (tiges) sont enlevées. Les vins naissent de la macération en cuve (2 à 3 semaines environ) où les peaux et les pépins apportent couleur et tannins. Après le pressurage, le vin est mis en fût où va intervenir la fermentation malolactique dans les mêmes conditions que pour les blancs. Les fûts sont remplis une fois par semaine.
A la mise en bouteille, les opérations sont pratiquement les mêmes que pour les vins blancs.
Il vaut, cependant, mieux avoir un vin moins brillant mais qui a gardé toute sa richesse qu'une robe éclatante que la filtration a dépouillée.
FUT NEUF OR NOT FUT NEUF ?
Le fût neuf est une arme à double tranchant.
Si le vin est riche, plein et, qui plus est, d'une appellation renommée, le bois neuf bien dosé est un plus incontestable. Si au contraire, le vin est moyen, pauvre ou dénué d'intérêt, le fût devient un artifice (peut-être aguicheur) qui ne pourra pas tromper le connaisseur.
Là aussi, le vin commande. Les années et les terroirs varient énormément. Le vinificateur doit trouver l'équilibre le plus juste entre l'expression du raisin récolté, du sol, du millésime d'une part et de sa propre personnalité ou de son goût d'autre part. Tout cela se décide au moment des vendanges.
Une seule règle : garder présent à l'esprit que c'est le bois qui est au service du vin et non l'inverse.